Les communautés juives de l'Est algérien de 1865 à 1906 A travers les correspondances du consistoire israélite de Constantine
La correspondance
échangée entre le Consistoire de
Constantine et celui de Paris, entre 1865 et 1906 est un
inédit. Il s'agit en effet des premiers documents
écrits sur l'histoire des Juifs du Constantinois,
après la conquête de la ville de Constantine
par les Français en 1837. Encore
drapés dans leurs burnous berbères, ces
Juifs à peine sortis d'une histoire muette et
obscure dans un Maghreb millénaire,
émergent peu à peu de l'anonymat. Ils
s'essayent à la modernité,
trébuchant, se relevant, s'accrochant à une
francisation qui leur était offerte avec
parcimonie. Devenus Français en 1870, allaient-ils
perdre leur âme, leur religion, leur langue, ce
judéo berbère qui avait traversé les
siècles, et qui leur servait tout à la
fois, de référence et de mémoire
? C'est la
problématique posée par cette étude.
En annexe, un document sur le pogrom de Constantine du 5
août 1934, illustrant la douloureuse insertion de
la communauté juive dans la communauté
franco-algérienne. Né en
Algérie, à Constantine, Robert ATTAL, a
été instituteur dans le bled, puis il a
enseigné l'Histoire et la Géographie dans
des collèges et lycées. Il a
consacré son mémoire de maîtrise
à l'immigration des étrangers dans lAisne,
où il avait été muté à
son retour d'Algérie en 1962. Il a dirigé
pendant 8 ans la Société historique et
archéologique du Soissonnais. Il a publié
plusieurs études et ouvrages consacrés
à la Révolution française et
à la guerre de 1914-18. L'âge venu, avec la
nostalgie, il a essayé de retrouver son
Algérie natale, par le biais de la recherche
historique et du récit. Il a ainsi publié
en 2002 et 2003 Les émeutes de Constantine et
Constantine au loin chez Romillat. Illustration -
Constantine : Synagogue de la place des
négriers.