Le PPA ( Le Parti du peuple algérien ) (1937-1947)
J.Simon
En 1939, le PPA est
interdit et toute sa direction est internée. Le
PPA refusera toute collaboration avec Vichy. En 1942, le
débarquement des Alliés en Afrique du Nord
ruine le prestige de Vichy et de la France. Dans ce
contexte, Ferhat Abbas rédige le " Manifeste du
peuple algérien " qui, avec l'Additif de Messali
Hadj, est accepté par le Gouverneur Peyrouton
comme un document de discussion. Mais venu à
Alger, De Gaulle chef de la France libre, fait rejeter
par le nouveau gouverneur Catroux, le Manifeste et
l'Additif, car pour De Gaulle, l'Algérie est une
province française. Messali
dénoncera cette politique et Ferhat Abbas lance
à Sétif " les Amis du Manifeste et de la
Liberté " (AML). Le PPA investit les AML et lutte
pour l'indépendance de l'Algérie. Au
Congrès des AML de mars 1945, les thèses du
PPA sont adoptées et Messali est proclamé "
leader incontesté du peuple algérien
". La réaction
est immédiate. Messali est déporté
en Afrique noire et les manifestations du 1er et du 8 mai
sont violemment réprimées. Mais dès
1946, le PPA se reconstruit et il se maintient comme une
organisation clandestine, le MTLD étant sa
couverture. Connaître le PPA est essentiel pour
comprendre l'histoire de la révolution
algérienne, expurgée de l'histoire
mythologique du FLN.
Le PPA qui a
succédé en mars 1937 à
l'Étoile Nord-Africaine interdite par le
gouvernement du Front populaire, maintient son programme,
sa direction, ses structures et il considère
toujours la classe ouvrière comme son
alliée pour lutter ensemble, contre le capitalisme
et le colonialisme. En 1937, le PPA mène en
Algérie un vigoureux combat contre le
Congrès Musulman (PCA, Oulémas et
Élus) qui soutenait le projet Viollette qui
maintenait l'Algérie dans le cadre
colonial.