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vous trouverez ici, les dernières controverses et les suppléments ainsi que les livres récemment parus

A lire :

Jacques Simon répond à Benjamin Stora

 

11 MARS 1955 : En mars-avril 1955, il a existé au Caire un Front algérien, regroupant les trois organisations, naguère alliées en 1944, dans les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML). Il avait reconnu à PALN (Djich Et Tahir), armée de tous les patriotes « un pouvoir de décision », laissant ouverte la solution politique du problème algérien. La démarcation était très nette avec la proclamation du FLN réclamant « la restauration de l’État algérien sur les principes islamiques ». Fait significatif : la célébration le 11 mars 1955 au Caire, de l’anniversaire de la création du PPA.

Nouveau livre ...

L’ALGÉRIE DANS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

En 1939, l’Algérie s’engage avec réticence dans la guerre. La défaite de juin 1940 crée un traumatisme qui se résorbe quand la France vaincue conserve sa flotte et son Empire. Le régime de Vichy qui s’installe à Alger adopte la Révolution nationale et renoue avec l’Algérie de la conquête : celle des généraux vainqueurs d’Abd el-Kader et de Moqrani, Le gouverneur Abrial soutenu par les ligues fascistes et l’Église applique une dure politique antisémite et réprime les communistes et les socialistes, sans rallier les Musulmans, car Messali refuse de collaborer avec Vichy.

En novembre 1942, la France connaît une seconde défaite avec le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, l’occupation de la zone libre et le sabordage de la flotte française à Toulon. A Alger, les Américains exercent une tutelle politique sur le pays qui a connu en quatre ans quatre régimes politiques et six gouverneurs généraux différents.

En 1943, le général Giraud avait accepté comme base de réformes à venir, le Manifeste d’Abbas avec l’Additif de Messali sur une Constituante. Son rejet par Catroux puis le discours de De Gaulle à Constantine et l’ordonnance du 7 mars 1944 conduisent Ferhat Abbas à fonder les Amis du Manifeste et de la liberté (AML). Il est vite dominé par le PPA qui, au congrès des AML de mars 1945 fait adopter la thèse de l’Additif, et plébisciter Messali chef national algérien. En pleine guerre, le peuple algérien avait proclamé la souveraineté de la Nation algérienne.

Refusant la contestation de sa politique néocoloniale, de Gaulle, chef du GPRF, expulse Messali en Afrique noire et crée les conditions pour que les manifestations des Musulmans, les 1er et 8 mai 1945, soient réprimées.

Retour d’exil, Messali crée le MTLD, fondé sur la Constituante et reprend le combat en alliance avec la classe ouvrière et le peuple français ami ; preuve que la répression de mai 1945 n’était pas un génocide mais un acte contre révolutionnaire, comme celui de la Commune de Paris. La révolution de Mai écrasée, Messali prépare au congrès d’Hornu en juillet 1954, une seconde révolution pour faire triompher la Constituante..

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de TÉducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L'Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Algérie contemporaine (CREAC)

 

 

 

 

LE NATIONALISME ALGÉRIEN

selon Benjamin Stora

Dans ce livre, Jacques Simon présente l’historien connu Benjamin Stora dont il étudie de façon détaillée, précise et critique ses travaux relatifs au nationalisme algérien. C’est pendant la vague révolutionnaire de mai 1968 que Stora adhère à l’Alliance des Jeunes pour le socialisme (AJS), milite ensuite à la Faculté de Nanterre et prend sa carte à l’Organisation communiste internationaliste (OCI) dirigée par Pierre Lambert. Très actif, il devient en 1973 un permanent membre du comité central, chargé de la Fédérale étudiante de la région parisienne.

En 1974, il s’intéresse à l’Algérie et rédige sous la direction d’Aklouf (Jacques Simon), dirigeant du Comité de liaison des trotskystes algériens (CLTA) une thèse de 3e cycle : « Histoire du Mouvement national algérien (MNA) ». L’année suivante, après sa rencontre avec Mohamed Harbi, historien du FLN, il intègre partiellement ses idées dans « La Révolution permanente en Algérie » un gros article de la Vérité, revue de l’OCI.

Il collabore avec Harbi à la mise au point des « Mémoires de Messali Hadj », publie avec son aide une biographie de Messali Hadj et un « Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens ».

En 1980, quand L’Organisation socialiste des travailleurs (OST) qui succède au CLTA s’installe en Algérie, Stora, dirige le travail Maghreb de F OCI. Nommé en 1984 par le président Mitterrand, coprésident de l’institut Maghreb Europe, il publie plusieurs ouvrages sur le nationalisme dont il considère, après 1990, que le FIS a réalisé le programme de l’Etoile Nord Africaine, du PPA/MTLD et du FLN, à savoir : la formation d’un État algérien fondé sur les principes islamiques.

Dans ce livre, l’auteur montre comment Benjamin Stora a développé sur le nationalisme fondé par Messali Hadj trois positions différentes et contradictoires.

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de TÉducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L'Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Algérie contemporaine (CREAC)

 

 

 

 

L’OCCIDENT MEDITERRANEEN

La mondialisation de l’économie a élargi l’Union européenne et renforcé les relations avec tous les pays de la Méditerranée. Le processus de Barcelone, lancé en 1995, visait à leur intégration dans un cadre géopolitique commun. Les difficultés générales pour sa réalisation étant trop grandes, l’Union pour la Méditerranée (UPM) sera créée en 2005 aux ambitions plus modestes.

Ce projet échoue quand un tsunami a provoqué une coupure profonde entre les parties orientales et occidentales du monde arabe. De ce fait, les conditions existent maintenant pour la fondation d’une Union regroupant dans l’égalité des cinq pays de la rive nord de la Méditerranée (Portugal, Espagne, France, Italie, Malte) et les cinq du sud (le Maghreb et son prolongement sahélien).

Les deux premières parties du livre sont consacrées à une étude historique détaillée de la politique africaine de la France, celle de son Empire et de sa décolonisation. Après un état des lieux de la situation actuelle, l’auteur avance une série de propositions pour la réalisation de cette Union pour la Méditerranée, regroupant dans un même cadre les peuples dont l’histoire est mêlée depuis l’Antiquité. Elle formerait alors une grande puissance face à celle des États-Unis et des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil..

 


Juif Berbère d'Algérie

Itinéraire (1633-1963)

Né en 1933 dans une famille juive d’Algérie, l’auteur parle de son enfance marquée par les lois antijuives de Vichy. Devenu, un indigène et chassé de l’école française, il poursuit avec sa mère institutrice, sa scolarité dans une école juive de Tiaret, jusqu’à la fin de l’Algérie pétainiste.

En 1945, la victoire des Alliés n’efface pas Dresde, Hiroshima, Sétif et Guelma, et l’Holocauste. Jacques Simon passe à Alger ses « bacs » et devient trotskyste pour combattre l’antisémitisme, produit de la putréfaction du mode de production capitaliste.

L’étudiant à Paris suit la crise du MTLD et après le congrès d’Hornu s’engage en Algérie dans le combat du MNA pour une Assemblée constituante. Retour en France, fin 1955, il milite au PCI et dans le syndicat algérien l’USTA. Mobilisé, témoin à Alger de la « révolution » du 13 mai, le tribunal militaire d’Alger le condamne et l’expédie dans une section spéciale à Ben Zireg (Sahara). Libéré en 1960, il est meurtri par l’abandon de l’Algérie au FLN, l’exode massif des Européens et le massacre des harkis. Journaliste à Alger en 1963, l’instauration d’un régime policier à coloration islamique l’effraie.

En 1980, il soutient le printemps berbère, dirige avec Ali Mécili Libre Algérie et passe un doctorat d’histoire avec une thèse sur Messsali Hadj À la suite de rencontres, de réflexions sur son vécu, d’articles et des 25 livres écrits, l’auteur estime que le judaïsme qui fut, depuis Carthage une composante de l’identité berbère, ne peut disparaître. C’est pourquoi il a rejoint le combat libérateur actuel des peuples berbères en défendant dans le congrès amazigh (CMA) les valeurs universelles du judaïsme.

Jacques Simon est né en 1933 à Palat (Algérie). Il s’engage dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie après le congrès d’Hornu, participe à la construction de l’USTA. Docteur en Histoire, président du CREAC, il dirige deux collections (Histoire , Politique et société) aux éditions l’Harmattan

Illustration : Jacques Simon avec ses parents et sa petite sœur en 1938 Jacques Simon, 1963 à Paris.

 


L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE

dans le mouvement nationaliste algérien

L’Assemblée Constituante est le mot d’ordre central du nationalisme algérien. Dès 1927, l’Étoile Nord-Africane, portée par le prolétariat algérien émigré en France adoptait un programme qui préconisait l’élection au suffrage universel par tous les habitants de l’Algérie (Musulmans, Européens et Juifs) d’une Assemblée constituante pour fonder une nation algérienne démocratique.

En prenant appui sur les couches exploitées et opprimées du peuple algérien, la Constituante aurait chargé son gouvernement de réaliser tout le programme démocratique, à savoir l’abrogation du régime colonial, la laïcité de l’État, la réforme agraire, l’émancipation de la femme, l’indépendance des syndicats, le développement des forces productives et la satisfaction des besoins économiques, sociaux et politiques des couches populaires.

Avec ce programme, l’Étoile n’a pas inscrit son combat en continuité avec les insurrections d’Abdel Kader ou de Moqrani, mais dans celui des nationalités en Europe. C’est ainsi que l’Étoile a participé à toutes les luttes de la classe ouvrière pour la défense des libertés, contre le colonialisme, l’exploitation capitaliste et le fascisme. Le PPA qui lui succède, fait plébisciter la Constituante au Congrès des AML en mars 1945 et c’est sur cette position que s’effectue la scission de MTLD entre centralistes et messalistes. Pendant la Révolution, le FLN l’emporte sur le MNA qui défendait avec la Constituante une solution démocratique au problème algérien et il édifiera un État fondé sur le parti unique avec l’islam comme religion d’État. Cinquante après, la démonstration est faite que le pouvoir en place n’a réalisé, malgré les revenus de la rente pétrolière, aucun point du programme nationaliste. La Constituante reste donc d’une actualité brûlante.

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l'Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de l’Éducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L’Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Étude sur l’Algérie contemporaine (CREAC).

Illustration de couverture : archives privées : Discours de Messali Hadj au manoir de Toutevoie, Gouvieux (1961)

 


L’ALGÉRIE AU PASSÉ LOINTAIN

De Carthage à la Régence d’Alger

L’histoire de l’Algérie ne débute pas en 1830 et le régime algérien actuel n’est pas le retour à la Régence, après la fermeture de la parenthèse coloniale.

Tout commence avec Carthage dont le millénaire a imprégné les royaumes berbères dans tous les domaines : la langue, l’économie, l’organisation de l’État, l’urbanisation, les arts et les techniques, les coutumes et la religion, avec le dieu principal Ba’al Hammon, version punique de l’Adonaï hébreu, les pratiques religieuses, les temples et le clergé. Carthage détruite, son héritage sera conservé par les cités puniques et les royaumes berbères de Jugurtha et Massinissa.

L’Afrique romaine connut la prospérité et une intense urbanisation. À partir des Sévères, l’Afrique affirme son identité berbère dans la vie sociale, politique, municipale, militaire et religieuse avec la diffusion du culte de Saturne, simple romanisation du Ba’al-Hammon/Adonaï. Le christianisme s’implanta et prospéra avant d’être rejeté quand Augustin fit appel à l’administration pour combattre le judaïsme, les hérésies, le paganisme, le donatisme et les révoltes des circoncellions.

L’occupation vandale et byzantine fut éphémère et ce sont Koseila et la Kahena, les chefs des tribus berbères christianisées et judaïsées, qui combattirent les Arabes. L’islamisation et l’arabisation qui suivirent, ne furent acceptées que remodelées pour s’intégrer dans le creuset berbère.

Le Maghreb connut une certaine « renaissance », mais après l’invasion hilalienne, la coupure de la Méditerranée en deux blocs hostiles et la Reconquista d’Al-Andalus, le Maghreb se fragmente. Menacée par les Espagnols, Alger fit appel aux corsaires turcs, les frères Barberousse. La Régence d’Alger qu’ils créèrent prospéra avec l’industrie de la course, sans jamais devenir un État assurant les différentes fonctions régaliennes : l’administration, l’économie, la monnaie, l’éducation et tous les services publics.

Plaquée sur le pays réel, la Régence disparut après la première bataille et c’est le monde berbère arabisé ou non qui s’opposera à la conquête française. Il survivra ensuite en s’adaptant pour resurgir, quand les Kabylies et les Aurès devinrent les bastions de la révolution algérienne. L’Histoire n’est pas finie.

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de l’Éducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L’Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Étude sur l’Algérie contemporaine (CREAC). Illustration : Le Tombeau de la Chrétienne. Mausolée royal de Maurétanie, situé à une soixantaine de kilomètres à l’ouest d’Alger. Photo de : Michel-Georges Bernard.

Collection « CREAC-Histoire » dirigée par Jacques Simon.

 


ALGÉRIE Naufrage de la fonction publique et défi syndical Entretiens

Ce livre fait un état des lieux de la fonction publique en Algérie dans trois secteurs essentiels : l'Administration publique, l'Éducation, et la Santé. Pour traiter son sujet l'auteur a choisi d'engager des entretiens avec les responsables des six meilleures formations syndicales que compte le mouvement autonome. Il restitue au fil des entretiens, le combat héroïque mené par les syndicalistes déterminés, entraînant dans la lutte la masse des travailleurs, contre les trois acteurs qui mobilisent officiellement le dialogue social : le gouvernement, le patronat et l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), devenue pour l'essentiel un rouage de l'appareil d'État. Avec ces entretiens, nous disposons d'une histoire sociale vivante de l'Algérie de l’indépendance jusqu'a nos jours. Les entretiens sont suivis d'un glossaire des différents syndicats de la fonction publique et les biographies des principaux acteurs. Un livre rare et passionnant sur une Algérie en mouvement.

Larbi Graïne est né en 1962 à Mostagane. Journaliste basé à Alger, il est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (Université Paris XIII).

 


BIOGRAPHES DE MESSALI HADJ

Charles-André Julien, Daniel Guérin, Mahfoud Kaddache, Charles-Robert Ageron, René Gallisot... Mohammed Harbi, Benjamin Stora

Le 16 septembre 1959, le général de Gaulle prononçait un discours sur le droit du peuple algérien à l'autodetermination. Le lendemain, Messali Hadj se réjouissait de voir la France reconnaître au peuple algérien, le droit de se constituer en nation souveraine à travers un processus constituant. Cinquante ans plus tard, le peuple algérien n'a toujours pas élu d'Assemblée constituante, aucun point du programme nationaliste n'a été réalisé et le pays reste toujours dirige par un régime militaro policier avec 1'Islam comme religion d' État. La confiscation de la révolution algérienne par « la mafia des généraux » N’est pas tombée du ciel. Elle s'inscrit au contraire dans la lutte politique puis dans la guerre menée depuis 1927 par une coalition de forces réactionnaires, françaises, algériennes et internationales contre l'homme qui a incarne l'aspiration des masses algériennes à leur émancipation totale : Messali Hadj. À l'aide de résumés, de documents, de témoignages et de biographies, d'acteurs et d'historiens de Messali Hadj, Jacques Simon s'est efforcé d'en faire la démonstration, dans chacune des parties, du mouvement nationaliste, de l'Étoile nord-africaine à 1'indépendance. Il montre ensuite, avec une étude critique des deux biographes les plus connus du Zaïm algérien : Mohammed Harbi et Benjamin Stora, que leur action militante pour la signature d'un traite d'amitié entre les États algérien et français, assorti par une repentance de la France pour les crimes de la colonisation, s'est accompagnée d'une amnésie, allant parfois jusqu'a une interprétation très subjective et très critiquable de Messali Hadj.

 


CONSTANTINE

Ombres du passé récits

Toujours marque par les émeutes raciales de 1934, Robert Attal retrace dans de brèves séquences et dans un style vif et image, la vie colorée, chaleureuse et bruyante des scènes de la vie du ghetto de Constantine : le marche de Souk El Acer, le cimetière juif, Zmirda la servante séduite et abandonnée, Julot le coiffeur devenu aveugle, l'oncle Chlomo dont la jeunesse sera piétinée puis détruite par la Grande Guerre, les amours épistolaires, platoniques ou fiévreuses des adolescents.

Arrive la guerre d'Algérie avec un quotidien véhiculant le danger, la violence et une cassure croissante entre Juifs et Musulmans qui vivaient en harmonie. L'espoir renaît le 13 mai 1958 avec le retour du général de Gaulle, accueilli avec une ferveur passagère qui se transforme un an plus tard en désamour. La perspective d'une Algérie dirigée par le FLN fait resurgir chez les Juifs la crainte d'un retour a leur condition antérieure de dhimis.

Pris entre deux feux : l'OAS et le FLN, les Juifs se préparent à un exode définitif après l'assassinat du chanteur Raymond.

Robert Attal raconte avec talent l'histoire vivante et tragique du ghetto de Constantine. .

À lire !

Né en Algérie, d Constantine, Robert ATTAL a été instituteur dans le bled, puis il a enseigné l'Histoire et la Géographie dans des collèges et lycées. Il a consacre son mémoire de maîtrise à l'immigration des étrangers dans l'Aisne. Il a dirigé pendant 8 ans la Société historique et archéologique du Soissonnais. Il a publie plusieurs études et ouvrages consacres à la Révolution française et à la guerre de 1914-18. L'âge venu, il a essayé de retrouver son Algérie natale, par le biais de la recherche historique et du récit. Illustration : Jeune fille juive de Constantine, avec sa coiffure traditionnelle conique ornée de sequins.

 

 


LES ÉTRANGERS

DANS LA RÉGION DU NORD

Repères pour une histoire régionale de l’immigration

dans le Nord-Pas-de- Calais (1850-1970)

La grande aventure de l'industrialisation a laquelle participa pleinement la region du Nord s'accompagna du recours a une main d'oeuvre étrangère : (Belges, Polonais, Italiens, Algériens, Marocains et d'autres origines). Cette réalité, longtemps minorée voire ignorée, constitue l'une des richesses de la région. Pourtant, cette histoire n'a pas encore fait l'objet d'une synthèse.

Le thème de l'immigration étrangère semble avoir suscite peu de recherches spécifiques dans le milieu universitaire régional, du moins en apparence. Car de nombreuses recherches relevant notamment de l'histoire économique et sociale contemporaine abordent directement ou indirectement l'histoire des mouvements migratoires. Et c'est en lisant ces travaux qui datent pour la plupart des années soixante-dix/quatrevingt que l'on voit peu à peu s'esquisser un panorama historique des flux migratoires successifs.

Autant dire que ce livre n'a qu'une seule ambition : affirmer la légitimité de cet objet historique encore mal « intègré », l'histoire de l'étranger en région.

Jean-René GENTY, haut fonctionnaire, travaille sur l'histoire des différentes immigrations dans la région du Nord. Il a notamment publie aux éditions de l'Harmattan trois ouvrages : L'immigration algérienne dans le Nord-Pas-de-Calais, 1909-1962, en 1999 ; dans la collection CREAC-Histoire, Des Algériens dans la région du Nord. De la catastrophe de Courrières a l'indépendance, en 2005 et Les nationalistes algériens dans le département du Nord (1947-1957). Fidaou al Djazair, en 2008.

 


 


L'ALGERIE

L'abandon sans la défaite (1958-1962)

En mai 1958, quand de Gaulle arrive au pouvoir par un pronuncianento qu'il a piloté, il entend redresser la France et la débarrasser de l'Union française comme du boulet algérien, pour lui redonner sa Grandeur. L'État fort installé, de Gaulle reprend le contrôle de l'armée liée aux Français d'Algérie, lance le plan de Constantine et propose "la paix des braves".

 

Le 16 septembre 1959, il se prononce pour l'autodétermination, qu'il ne cherchera jamais à appliquer. En effet tandis qu'il charge Challe de gagner la guerre, il informe le GPRA de sa préférence pour une Algérie autonome au sein de la Communauté africaine. Pour la réaliser, il pousse les Pieds-Noirs à la révolte (semaine des barricades). Soutenu par la métropole, de Gaulle rétablit l'ordre. Il renforce ses pouvoirs, épure l'administration et la hiérarchie militaire et parle d'une "Algérie algérienne."

En mars 1960, les conditions existaient pour que le peuple algérien (Européens et Musulmans) choisisse son destin par un référendum. L'autodétermination était acceptée par la grande masse des Algériens, les chefs de l'ALN intérieure (Si Salah) et le MNA. Mais de Gaulle préféra s'entendre avec le GPRA coupé de l'intérieur et qui avait perdu la guerre.

L'abandon de l'Algérie annoncé à Melun provoque la révolte des anciens chefs de l'armée. Le putsch des généraux réduit, les négociations reprennent à Évian 1, à Lugrin, aux Rousses puis à Évian le 19 mars 1962 où de Gaulle accepte toutes les conditions du GPRA. Commence alors l'exode massif de toute la population européenne et des milliers de harkis.

En s'appuyant sur une importante documentation et le témoignage de plusieurs acteurs français et algériens, Jacques Simon s'est efforcé de comprendre les raisons d'une guerre si longue et si désastreuse, alors qu'une solution pacifique et démocratique était possible, dès 1959.

 


 


 

Le MNA Le Mouvement National Algérien (1954-1956)

 

Le Mouvement National Algérien (MNA) a été créé fin novembre 1954, dans le prolongement de l'Étoile Nord-Africaine du Parti du Peuple Algérien (PPA) et du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), refondu au Congrès d'Hornu, en juillet 1954. Dès le 2 novembre 1954, les messalistes s'engagent dans la révolution et le MNA en devient le parti d'avant-garde. Face à lui vont se dresser les autorités coloniales, le Front de Libération Nationale (FLN) ainsi que ses alliés en Algérie et en France, la Ligue arabe et le bloc communiste.

Afin de progresser dans la compréhension honnête de cet événement de portée internationale communément appelé « Guerre d'Algérie », deux auteurs de formation, génération et sensibilité différentes ont décidé de regrouper, pour la première fois, des documents provenant de cette organisation méconnue et toujours stigmatisée : le MNA.

De 1954 à 1956, les militants et dirigeants du MNA participent activement à la création de l'Armée de Libération Nationale (ALN), créent le premier syndicat algérien indépendant (L'Union Syndicale des Travailleurs Algériens), participent à l'internationalisation de la question algérienne (Conférence de Bandoeng, ONU, etc.) et se battent pour une Assemblée Constituante Souveraine élue au suffrage universel par tous les Algériens (Européens, Juifs et Musulmans) en recherchant toujours l'alliance de la classe ouvrière et celle du peuple français ami.

La lecture seule des documents de cette organisation ne peut permettre de cerner tous les tenants et aboutissants de la révolution algérienne mais une analyse raisonnée de cette séquence décisive dans l'histoire de l'Algérie contemporaine ne saurait en faire l'économie.

Nedjib Sidi Moussa est né en 1982 à Valenciennes. Titulaire d'un Master en sciences politiques (Paris l), il est actuellement doctorant et prépare une thèse sur les membres du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) de juillet 1954.

Jacques Simon est né en 1933 à Palat (Algérie). Étudiant à Paris, il s'engage dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, après le congrès du MTLD à Hornu (1954) et participe à la construction de la fédération de France de l'USTA. Docteur en Histoire, il est actuellement le président du Centre de recherche et d'Étude sur l'Algérie Contemporaine. (CREAC).

Illustration : Manifestation de travailleurs algériens organisée à Paris le 9 mars 1956 par le MNA, contre «  les pouvoirs spéciaux ».

 


 


LE MOUVEMENT NATIONALISTE ALGÉRIEN DANS LE NORD (1947-1957)

Fidaou al Djazair

Dans cet ouvrage, Jean-René Genty étudie le processus de politisation de l'immigration algérienne dans la région du Nord, pendant la phase préparatoire et première de la guerre d'Algérie.

Tout commence le premier mai 1952 quand les Algériens organisés dans leurs cortéges au sein de la CGT entonnent l'hymne nationaliste du Parti du Peuple Algérien : Fidaou al Djazair (se sacrifier pour l'Algérie). Désormais ce sont des milliers d'Algériens qui militent en France. La wilaya (région) du Nord et de Belgique se place à la pointe du combat pour l'indépendance de l'Algérie. Présente dans les usines, dans les quartiers et dans les cantonnements, l'organisation se structure en empruntant des formes d'action du mouvement ouvrier français. Pendant la crise du MTLD, la wilaya du Nord se range derrière le chef Messali Hadj. Dès l'automne 1953, l'organisation prépare le passage à l'action armée en organisant des groupes de combat dans le bassin minier. Elle assure aussi la logistique du Congrès de refondation du MTLD au Congrés d'Hornu, en juillet 1954 qui rassemble les partisans de Messali. Au lendemain du 1er novembre 1954, la direction messaliste envoie des centaines de militants pour participer à la lutte armée en Algérie. Dans le Nord, les messalistes organisés dans le MNA contrôlent étroitement l'émigration. Profitant de la répression qui décapite le MNA, le FLN prend pied dans le bassin minier.

À partir de 1956, la région devient l'un des champs de bataille entre FLN et MNA. "La bataille du Nord" culmine en 1957, année au cours de laquelle le FLN envoie des groupes de choc chargés d'éliminer physiquement les cadres, notamment ceux qui dirigent l'Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA).

Avec ce livre très documenté et précis, Jean-René Genty renouvelle largement l'histoire en circulation sur la confrontation entre FLN et MNA pendant la guerre d'Algérie. C'est aussi une riche contribution á l'histoire sociale, culturelle et politique des Algériens en France.

Jean-René GENTY, inspecteur général de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche, travaille sur l'histoire de l'immigration algérienne dans la région du Nord. Il a publié notamment L'immigration algérienne dans le Nord/Pas-de-Calais, 1909-1962 en 1999 et Des Algériens dans la région du Nord. De la catastrophe de Courrières à l'indépendance, en 2005.

Fidaou al Djazair : le sacrifice de l'Algérie

Illustration : photos « Nord-Éclair » 1er mai 1955

 


Emissions CREAC - radio HDR ( Rouen )

" L'immigration algérienne en France : Histoire d'un centenaire ( 1898 - 1998 )"

Emissions réalisées er produites par Dalila Chetif entre 2001 et 2005

N°1
N°2
N°3
N°4


Critique du livre ...

de Boualem Sansal par Nedjib Sidi-Moussa(octobre 2006) " Poste restante : Alger. Lettre de colère et d'espoir à mes compatriotes" Gallimard 2006

Ce petit livre (59 pages) de Boualem Sansal, ancien haut fonctionnaire algérien, est rédigé sous forme de lettre ouverte au peuple algérien dans laquelle l'auteur développe sa réflexion sur l'Algérie contemporaine en faisant régulièrement référence à la révolution de 1954 et son parcours sinueux, en s'interrogeant sur l'identité algérienne ainsi que sur les rapports avec l'ancien colonisateur. Ce que l'auteur propose dès les premières lignes c'est une libre discussion entre Algériens " sur notre pays, son histoire falsifiée, son présent émietté, ravagé, ses lendemains hypothéqués, sur nous-mêmes, pris dans les filets de la dictature et du matraquage idéologique et religieux " (p. 11) Au-delà de quelques approximations, imperfections ou illusions sur lesquelles nous pourrions revenir ultérieurement - nous pensons notamment à sa vision toute personnelle de l'Islam, au rôle des médias et des ONG, à la mission de l'ONU, à l'interprétation du référendum du 29 septembre 2005, etc. - il nous paraît néanmoins important de relever plusieurs points. Sur le colonialisme : " quand ils dénoncent la nostalgie du colonialisme chez l'autre, ou chez moi, ne cherchent-ils pas à imposer la leur, pêchée on ne sait où, dans de lointains souvenirs ou dans ces pays frères et amis ravagés par des régimes exemplaires ? " (p. 25) Plus loin il interroge : " les damnés d'aujourd'hui devraient être contents de leur sort sous prétexte que leurs aînés ont vu pire ? " (p. 26) Il lui paraît en effet pour le moins paradoxal que plus d'un siècle de colonialisme et des années de guerre de libération finissent par aboutir à " une dictature à la Bokassa. " Il appelle à l'apaisement entre les la France et l'Algérie, à commencer par les termes " quand la guerre est finie, et les actes signés, le mot ennemi doit disparaître. " Pour la liberté de discussion et de critique : tout d'abord celle du gouvernement, expression de la démocratie " nous éloignerons ces pauvres mélangeurs qui croient que critiquer le gouvernement revient à critiquer l'islam et la Révolution. "Ce sont des choses sacrées" est leur argument, il a été gravé au fer rouge dans leur cervelle. " (p. 28) Boualem Sansal relève plusieurs " sujets tabous " qualifiés de " Constantes nationales " que sont : " l'identité, la langue, la religion, la révolution, l'Histoire, l'infaillibilité du raïs " (p. 29). L'auteur critique le FLN qui a réussi à se maintenir notamment en parvenant à bloquer tout velléité de critique " dès lors que l'envie de le critiquer prend le quidam, celui-ci est aussitôt submergé par l'horrible et honteuse sensation de s'attaquer au peuple algérien en son entier, lequel peuple est arabe, musulman, et l'unique artisan de la glorieuse Révolution de 1954 menée en son nom par le FLN " (p. 31) Boualem Sansal revient sur l'assertion selon laquelle " le peuple algérien est arabe " et précise simplement " cela est vrai, mes frères, ç la condition de retirer du compte les berbères (Kabyles, Chaoui, Mozabites, Touareg, etc., soit 80% de la population) et les naturalisés de l'Histoire (mozarabes, juifs, pieds-noirs, Turcs, coulouglis, Africains… soit 2 à 4%). Les 16 à 18% restant sont des Arabes, personne ne le conteste. " (p. 32) Sans jouer nous-mêmes aux comptables, reconnaissons tout de même à l'auteur le bien-fondé de sa démarche éclairante à plus d'un titre. Pour la laïcité : à propos de la " constante " selon laquelle " le peuple algérien est musulman ", l'auteur affirme clairement que " cette Constante est une plaie " (p. 34) car niant " radicalement, définitivement, viscéralement, les non-croyants, les non-concernés et ceux qui professent une foi autre que l'islam. " Il va plus loin en écrivant " en validant cette Constante, la Constitution qui stipule que "l'islam est religion d'État" fait de l'État le garant d'un génocide annoncé et en partie réalisé (…) Affirmer aussi solennellement, et de manière si bruyante, que le peuple algérien est musulman revient à dire : Qui n'est pas musulman n'est pas des nôtres. " (p. 35) En passant sur la défense d'une certaine vision de l'islam qui est propre à l'auteur, un autre passage est important à notre avis : " Il n'y a qu'un système qui peut nous sauver de ce processus funeste et mettre tout le monde à l'abri des croyances de certains : la laïcité. " (p. 36) Il propose également d'autres mesures allant dans le sens de la laïcité, qui est un combat et non un souhait, comme la suppression de l'enseignement religieux à l'école par exemple - au même moment où en France laïque, certaines voix se prononcent pour son introduction sous une forme ou une autre, dans l'école de la République. L'auteur revient également sur la question de la langue arabe avec des propositions qui pour nous comme pour la majorité semblent être évidentes : " l'arabe classique est langue officielle, c'est vrai, mais pas maternelle, pour personne " (p. 37) et, plus loin " l'arabe classique est la langue de l'Algérie mais les Algériens parlent d'autres langues " (p. 39) que sont le français, le berbère et l'anglais. Il propose ainsi de " constitutionnaliser l'arabe dialectal et le français " (p. 42) A propos de " la guerre de libération et son histoire " : Boualem Sansal n'y va pas par quatre chemins, il parle de " hold-up du siècle " (p. 43) et ajoute " la lutte du peuple algérien pour son indépendance a été privatisée le jour même du cessez-le-feu, ce fameux 19 mars 1962 (…) elle est devenue la propriété exclusive du FLN et de ses martiens. " Sur la repentance de l'ancien colonisateur, l'auteur a son idée " grisés par leurs succès, les pickpockets et leurs caïds lorgnent sur le colonisateur d'hier. Ils ont un plan, il est simple : aider la France à culpabiliser, exiger sa repentance, puis lui offrir l'absolution en échange de quelques châteaux sur la Loire. " (p. 45) Poursuivant sa réflexion sur la colonisation en écho à la loi française du 23 février 2005, Boualem Sansal attribue à Ferhat Abbas cette citation " la nation algérienne est née avec la colonisation " et à Mohamed Harbi " en vérité, notre modernité a commencé avec la colonisation " (p. 52). Il rappelle que " l'évolution historique d'un peuple (…) se fait toujours sous l'effet de phénomènes imprévisibles, souvent exogènes : une découverte technique, la naissance d'une nouvelle théorie, le développement des réseaux commerciaux, la rencontre avec un peuple plus avancé, ou une invasion brutale. " (p. 53) Boualem Sansal conclut son essai en rappelant que " ce n'était là que manière improvisée d'engager le débat loin des vérités consacrées " (p. 57) et propose une série de mesures démocratiques avec lesquelles nous pouvons exprimer notre accord comme " la suppression sans discussion du code de la famille, la vérité et la justice en application du référendum du 29 septembre 2005… " mais aussi d'autres avec lesquelles nous exprimons nos doutes comme " un nouveau jugement par le TPI de l'assassin de Boudiaf (…), la tenue urgente d'élections générales anticipées sous l'égide de l'ONU… " car cela signifierait nier la majorité du peuple algérien qui doit par lui-même - et sans se soumettre à des institutions supranationales (elles-mêmes soumises à d'autres influences et puissances) - trouver le chemin de la liberté. Rappelons-le, cet ouvrage quoique bref n'en demeure pas moins dense et permet d'ouvrir la discussion. Il n'est pas parfait, nous aurions pu adopter un ton résolument polémique mais lorsqu'une étincelle jaillit de l'obscurité, notre devoir est-il de sortir un canon à eau ou d'attiser la flamme de la connaissance ? Nedjib SIDI MOUSSA

 


CONSTANTINE LE CŒUR SUSPENDU

de Robert ATTAL

L'enfance de Robert Attal a été marquée par une tragédie : l'assassinat de son père sous ses yeux pendant les émeutes raciales de 1934. Réfugié avec sa mère et sa soeur dans le quartier juif de Constantine, il parle avec pudeur et humour des jours heureux et malheureux d'une population discriminée. Il raconte la guerre avec les : lois antisémites de Vichy qui provoquent la stupeur, le désarroi puis l'organisation de la solidarité du ghetto. C'est enfin l'explosion de joie à l'arrivée des Alliés. Attal nous fait revivre la vie de son quartier, avec ses odeurs, ses couleurs, ses bruits et ses passions et ses drames. Dans la tradition des auteurs juifs qui utilisent la dérision pour tolérer l'insupportable, il parle avec drôlerie, de sa jeunesse, de l'école, de ses amis et des filles qui l'ont beaucoup tourmenté. Et c'est encore la guerre dont la phase finale fut très violente à Constantine. C'est alors le départ douloureux, massif et définitif des Juifs de Constantine, enracinés pourtant dans l'histoire millénaire de l'Afrique du Nord.

Un livre superbe écrit dans une langue claire, riche, sobre, imagée ci poétique.

Né en Algérie, à Constantine, Robert ATTAL a été instituteur dans le bled, puis il a enseignné l'Histoire et la Géographie dans des collèges etlycées. Il a consacré son mémoire de maîtrise à l'immigration des étrangers dans l’Aines, où il avait été muté à son retour d'Algérie en 1962. Il a dirigé pendant 8 ans la Société historique et archéologique du Soissonnais. Il a publié plusieurs études et ouvrages consacrés à la Révolution française et à la guerre de1914-18. L'âge venu, avec la nostalgie, il a essayé de retrouver son Algérie natale, par le biais de la recherche historique et du récit. Il a ainsi publié en 2002 et 2003 "Les émeutes de Constantine et Constantine au loin" chez Romillat.

Illustration : Un des trois ponts de Constantine. Photo R. Attal

Tous les livres des collections du CREAC : sur le site de l'Harmattan : www.editions-harmattan.fr

 

 

 


 


Autre livre ...

LE MASSACRE DE MELOUZA / Algérie-juin1957

de Jacques Simon

En mai 2004 le Président Bouteflika a interdit la tenue d’une conférence sur le massacre de Melouza.

 Sur cette question le CREAC (Centre de recherche et d’étude sur l’Algérie contemporaine ) qui a déjà publié un numéro spécial sur ce drame a estimé nécessaire et indispensable de consacrer un livre où les faits rapportés dans la presse française et internationale et les documents officiels, sont replacés dans leur contexte et dans l’histoire de la Révolution algérienne.

Si la majorité des historiens et hommes politiques n’ignorent pas cette tragédie, leurs interprétations restent toujours partisanes, comme Jacques Simon l’établit à partir des études faites sur vingt-six auteurs algériens et français.

Dans sa conclusion il montre bien que la tuerie de Melouza s’inscrit dans la chaîne des massacres organisée par le FLN pour éliminer le MNA (Mouvement National Algérien), et devenir le seul interlocuteur de la France.

Dans le débat ouvert sur l’écriture d’une histoire sans tabou de la guerre d’Algérie, et pour aller dans le sens du Président Ben Bella en 1982,on ne peut occulter les pages sombres de celle-ci.

 

 

 

 

 

 

 

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